Art d'Eiji
poème
La Clarté sous la peau
Eiji Suzue
Au matin, la langue
Du soleil des oisillons.
En longeant la mer douce
En plein printemps.
Ce qui a disparu
Est loin aussi du rivage des vagues
Qui s'approchent et s'éloignent.
En fixant vraiment les yeux
Sur le trajet après la mort.
L'attardement irrésolu
En chemin.
À vous, la main, précise,
Qui n'est pas attendue.
Est-ce que vous avez compté
Le nombre des papillons?
Qui voltigent sans nombre,
Dans cette saison.
Ce qui fait la navette,
Aussi ces pas
Serrant le vent du printemps?
À ce qui possède
La graine de la disparition,
Le midi clair.
Les bavardages doux
Se passent.
La mer du regard.
Vers le temps de devoir s'en aller
Qui mûrit à l'escale.
Ce qui se joue.
Le soleil des champs, la clarté sous la peau.
L'adhésivité du doigt
Qui met la perte.
Qui visite la porte
S'empilant.
La méthode plane
En l'air.
La fuite perdue,
Dont les funérailles
Doivent être célébrées,
En plus, celle-ci.
Le côté des pieds qui fond.
De la mémoire illusionnelle
Qui s'appelle la marche.
La pierre
Flotte et glisse,
Au joint.
L'urgence de la fin
Du côté du soleil.
L'expansion.
Le plumage colorié
De l'oiseau qui ne bat pas
Des ailes.
Aux yeux sans ciller.
Galerie Arnaud Lefebvre
Paris
Septembre 2006
Robe de ciel
La lumière liquide qui glisse
entre les paumes.
Résonne faiblement aux frémissements
qui montent à la gorge.
Ce qui a été libéré, en étant devenu
l'écart lointain.
Vers ce qui se réjouit,
de mille mobilités de l'origine.
À l'intérieur toujours l'onde lumineuse,
comme ce qui n'est pas touché,
est le renflement de la lumière se regorgeant.
Ce murmure intime.
Descend une ligne du fil.
Se chuchotent
le renflement vers le bourgeon.
Au dedans de la mélancolie, mais,
de ce que nous sommes la même chose.
La visite illimitée reçue.
La célébration prise là.
L'ablution, maintenant,
qui ne pouvait pas être juste une fois.
Cette langue, le son de frottement.
L'envers de la robe voltigeant.
Qui est rincée, le vieil habillement,
se fond à la profondeur de la descente.
Continuent à bouger,
des lignes qui ne se croisent pas.
Tombant vers l'intérieur,
le nu qui n'a pas ce qui l'enrobe,
invisible.
En raison de l'écorchure subie,
intouchable.
Ce qui tombe au canal auditif
est la défloraison muette
en tempête de neige.
La cassure entre quelques descriptions.
La barque naufragée hétérodoxe
qui mûrit vers les fruits nombreux.
Au châssis de la fenêtre sarmenteuse,
nourrissent la pousse que la syllabe laisse après son choix.
Ce qui est devenu prisonnier, au sous-sol
savoure la réalisation par les autres.
Le temple tout près de la surface du fleuve.
Le rouge qui paraît au cloître, le jaune qui n'est pas cousu.
Le serrage, de traverser la mer,
qui ne peut pas mûrir, monte.
La porte matinale bleue.
Des voix échangées.
Le dédale de la gorge des oiseaux
aux rampants.
Autrefois, à la pensée qui n'est pas familiarisée, repose.
L'accomplissement de ce qui n'est pas réalisé là.
À la mûre réflexion, la fascination,
à ce qui va approcher, le ciel qui se remplit à l'intérieur.
À la circulation libre,
où face et revers transparaissent en beau,
passe l'aiguille à l'endroit qui n'était pas cousu.
Au moment, le bel après-midi, sur la table,
un mot eu sur le bord des lèvres, pâlit.
Lâche la suture qui ne s'achève pas finalement.
Ce jour, coud
le lobe de ciel sous réserve.
En passant le fil bleu,
qui est devenu la vie immortelle.
Dit, en prenant l'air doucement.
Clôt l'eau-route qui est ouverte
à la ligne maritime furtive.
Le lieu où nous nous voyons,
en brillant,
est ce qui passe vaguement,
au delà de cette saveur.
Postface:
"Robe de ciel" est exposée avec la série de dessins et d' huiles sur toile.
C'est mon idée que toucher le mouvement en racine du mot de la poésie et de la plastique est une méthode d'être en fertilité.
avec le soutien
de la Galerie Arnaud Lefebvre
pour la version française
studio ès
Mai 2008